JE | Centre-américaines et caribéennes en exil : (Dés)Intégrations migratoires des femmes en Amérique du Nord et en Europe
Date limite de soumission : 15 juin 2025.
Appel à communications pour la journée d’étude organisée par l’Université Bretagne Occidentale – UBO qui aura lieu le 7 novembre 2025.
La migration internationale en provenance d’Amérique centrale s’est intensifiée ces dernières décennies. En 2020, plus de six millions de personnes ont quitté leur pays natal pour s’installer à l’étranger. Parmi ces déplacements, près de quatre millions proviennent du Triangle du Nord (Guatemala, Salvador et Honduras). En ce qui concerne la région caribéenne, les migrations extra-régionales proviennent principalement d’Haïti -25 % sont des femmes migrantes et 20 % des mineurs-, du Venezuela, de la République dominicaine et de Trinité-et-Tobago. Ce phénomène, dont la principale destination est l’Amérique du Nord, comprend également un flux croissant vers des pays européens tels que l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la France. Malgré des distances plus longues, l’Europe émerge comme une alternative moins risquée en comparaison avec les routes vers le nord de l’Amérique, marquées par des niveaux élevés de violence et de dangerosité, notamment pour les personnes provenant des pays situés plus au sud.
Dans ce contexte, on observe un processus de féminisation des déplacements: selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), 48 % des personnes migrantes dans le monde sont des femmes. En Amérique centrale et dans les Caraïbes, de plus en plus de femmes migrent de manière indépendante, que ce soit en quête d’opportunités économiques, pour la réunification familiale ou, dans de nombreux cas, pour échapper à la violence fondée sur le genre, la discrimination et d’autres formes d’exclusion. Le cas des femmes et des personnes LGBTI+ est particulièrement significatif, puisqu’elles font face à des menaces supplémentaires en raison de leur identité de genre ou orientation sexuelle, ce qui fait de la migration une ressource de survie. Le déplacement physique et durable avec une perte du lieu d’origine prend alors une connotation politique ou forcée, transformant ces femmes en exilées.
Cette journée d’études vise à ouvrir un espace de dialogue académique et de réflexion critique pour appréhender ce phénomène d’une vision zénithale. À travers une approche multidisciplinaire (anthropologie, sociologie, littérature, civilisation et histoire, entre autres), la journée d’études s’organisera autour des axes thématiques suivants :
– Motivations et déterminants du déplacement des femmes et des personnes LGBTI+ en Amérique centrale et dans les Caraïbes.
– Impact des dynamiques de pouvoir sur les expériences migratoires et sur l’intégration des femmes déplacées.
– Le potentiel transformateur des femmes migrantes en tant qu’agentes de développement.
– Défis spécifiques dans les pays de transit et de destination pour garantir l’inclusion et l’égalité.
OpenEdition le sugiere que cite este post de la siguiente manera:
REGARDS CNRS (11 de junio de 2025). JE | Centre-américaines et caribéennes en exil : (Dés)Intégrations migratoires des femmes en Amérique du Nord et en Europe. Redial & Ceisal. Recuperado 8 de julio de 2025 de https://doi.org/10.58079/14347